We have detected that you are using an adblocking plugin in your browser.

The revenue we earn by the advertisements is used to manage this website. Please whitelist our website in your adblocking plugin.

SOUS LA LOUPE | À lire, voir, écouter: notre nouvelle chronique du vendredi

Par Ludwig Van le 15 avril 2022

Gustavo Dudamel (Photo: courtoisie)
Gustavo Dudamel (Photo: courtoisie)

Notre chronique de disques se transforme! En plus de vous parler des nouveaux albums, nous travaillerons désormais en équipe pour vous présenter aussi des livres, des films et d’autres suggestions culturelles axées sur la musique classique.

On en profite pour remercier notre ami Christophe Rodriguez, qui a valeureusement tenu le fort des critiques de disques durant toute la COVID-19, et continuera à participer à cette chronique.

Le film: ¡Viva Maestro!

Ce documentaire sur Gustavo Dudamel, qui prend l’affiche dans les cinémas aujourd’hui, raconte l’ascension du chef d’orchestre, de Caracas à Los Angeles. Le travail de Dudamel, qui a sa propre étoile sur le célèbre « Hollywood Walk of Fame », est décrit et analysé par divers observateurs, dont John Williams, Sir Simon Rattle, et des musiciens jouant sous sa direction.

On le suit au Venezuela, en 2017, alors qu’il va diriger l’Orchestre symphonique Simon Bolivar dans la Cinquième de Beethoven, sans savoir que ce sera la dernière fois avant longtemps, puisque la situation politique désastreuse de ce pays l’empêchera d’y retourner. Il nous parle, évidemment, de l’influence de José Antonio Abreu, fondateur du programme El Sistema, sur sa vie, et de l’importance de ce programme pour le pays. On suivra également l’orchestre en tournée en Allemagne. Ils jouent notamment à Hambourg, dans l’incroyable Elbphilharmonie.

Dans l’ensemble, sans être un chef-d’œuvre, Viva Maestro! s’avère intéressant, surtout en ce qui concerne la situation politique et sociale du pays d’origine de Gustavo Dudamel, et ses décisions personnelles vis-à-vis celle-ci, bien que ces aspects abordés de manière un peu superficielle. L’un des moments les plus intéressants survient lorsque des musiciens, accablés par la violence et soucieux de la sécurité de leur famille, décident de quitter le pays, et donc leur orchestre. Éventuellement, Gustavo Dudamel s’exprimera publiquement pour condamner la violence, et demander au gouvernement d’écouter la voix du peuple. Il sera alors durement critiqué pour avoir attendu trop longtemps avant de réagir, selon ses détracteurs. Cette décision de dénoncer aura aussi des conséquences, pour lui et pour les orchestres de jeunes d’El Sistema.

Si vous aimez Gustavo Dudamel, Beethoven, la musique symphonique, la politique et l’Amérique du Sud, je vous conseille fortement de voir ¡Viva Maestro! présenté à compter d’aujourd’hui dans plusieurs cinémas, en espagnol et anglais avec sous-titres anglais. – Caroline Rodgers

 

Le disque: Nicolas Horvath, Nuit, Erik Satie, Live at The Philarmonic de Paris, Grand piano, Naxos

Je connais peu le parcours du pianiste français Nicolas Horvath, mais en consultant sa biographie, je constate que cet interprète a fait beaucoup de chemin. Pianiste qui touche certes beaucoup à l’électroacoustique, mais dont le cheminement se veut éclectique.

Dans le cas présent, point de « bidouillages», mais plutôt à hommage bien rendu au maître des atmosphères : Erik Satie. Ne débordant peu ou pas du cadre, son Satie devant public évoque à la fois le travail immense du patron Aldo Ciccolini, comme les univers très français de Anne Quéffelec, Catherine Collard, tout en se gardant une touche bien personnelle. En 35 plages, nous avons de quoi de quoi nous réjouir. Il est impossible de ne pas glisser sous le charme de la Sonatine bureaucratique (quel titre ironique) des Gnosiennes évidemment ainsi que de ces Harmonies délectables. Avec cet hiver en dents de scie et une sixième vague pandémique qui pointe le bout de son nez, ce concert est un antidote qui tombe à point. À vous de découvrir et de vous émerveiller dans la douceur de votre salon. – Christophe Rodriguez

 

Le livre – Xavier-Marie Bonnot – Berlin Requiem – Plon

Réalisateur de documentaires, producteur et écrivain, Xavier-Marie Bonnot aime autant la musique classique que le roman policier. Avec Michel de Palma;  flic idéaliste et grand amateur de musique classique, comme il se doit, que vous pouvez découvrir chez Actes Sud, tout est bon à consommer. Aussi historiques que biens ancrés dans le présent, tous ces romans policiers sont un peu en dehors des sentiers battus, pour reprendre une expression commune Avec Berlin Requiem, point de polar à la Bernie Gunther, mais plutôt, évocation romancée suppléé par des faits historiques indéniables sur ce que fut la vie de l’immense chef d’orchestrer Wilhem Furtwängler, associé de trop près au régime hitlérien.

En juin 1954, Rodolphe Meister, jeune chef allemand formé à Paris, remplace le grand Furtwängler à l’opéra royal du Danemark. Cette étoile montante, le personnage est fictif, sert de prétexte à raconter ce que fut la vie musicale de «  Furt’ sous le régime hitlérien. Bâti comme un roman policier, mais sans en être un, Berlin Requiem expose des histoires, et plus encore, celle de l’art musical, de la morale et bien entendu, la vie d’un immense chef « torturé » qui devait naviguer entre la folie d’un Goebbels et les appétits politiques ainsi que sanguinaires de Himmler. Un formidable matériau pour qui voudrait redécouvrir la vie de ce chef incommensurable, qui aura placé l’art au-dessus de tout. À vous de juger maintenant, mais ce roman, à lui seul, vaut bien de savantes études. – Christophe Rodriguez

Inscrivez-vous à notre infolettre! La musique classique et l’opéra en 5 minutes, chaque jour  ICI 

Partager cet article
lv_montreal_banner_high_590x300
comments powered by Disqus

LES NOUVELLES DU JOUR DANS VOS COURRIELS

company logo

Part of

Conditions d'utilisation & Politique de vie privée
© 2024 | Executive Producer Moses Znaimer