We have detected that you are using an adblocking plugin in your browser.

The revenue we earn by the advertisements is used to manage this website. Please whitelist our website in your adblocking plugin.

CRITIQUE | OSM: pour Louis Langrée et le plaisir de la Septième

Par Caroline Rodgers le 10 février 2022

Louis Langrée dirigeait l'OSM, le 9 février 2022, à la Maison symphonique. (Crédit: Mark Lyons)
Louis Langrée dirigeait l’OSM, le 9 février 2022, à la Maison symphonique. (Crédit: Mark Lyons)

Hier soir à la Maison symphonique, c’était, de nouveau, un « retour » sur scène pour l’OSM, d’énièmes retrouvailles avec le public après maintes interruptions pandémiques, et le plaisir d’un programme aux saveurs complémentaires, avec un chef invité plus que convaincant.

Louis Langrée, chef français solide, est plutôt « traditionnel » et de la vieille école, mais dans le bon sens du terme, celui qui nous amène des valeurs respectueuses de la musique, qui connaît les œuvres à fond et les dirige avec clarté, confiance, des gestes amples et une présence physique bien ancrée et naturelle.

Le Prélude à l’après-midi d’un faune, de Debussy, est la première œuvre au programme, dirigée et jouée avec une cohésion et une limpidité exemplaires. La beauté et la sonorité suave de la flûte d’Albert Brouwer, héros discret de cette merveilleuse évasion, valent à elles seules le déplacement.

Beethoven

C’est toutefois avec la pièce de résistance, la fabuleuse Symphonie no 7 de Beethoven, jouée à la fin du concert, que l’on sera transporté. Louis Langrée dirige par cœur ce chef-d’œuvre qu’il connaît si bien qu’on a l’impression de le voir vivre la symphonie. Ses gestes sont une chorégraphie d’une justesse reflétant sa connaissance et sa compréhension profondes de la partition. Et quand le chef sait ce qu’il fait, avec un orchestre de classe mondiale, on assiste à l’un de ces rares moments où tout est impeccable, à sa place. Il suffit de se laisser transporter par l’écoute et le plaisir de retrouver cette grâce, cette communion que l’on recherche tant d’un concert à l’autre.

 

Bartók

Simone Lamsma n’en était pas à ses débuts avec l’OSM, puisqu’en 2019, elle avait remplacé Veronika Eberle, qui s’était désistée, au Festival de Lanaudière.

Le moins que je puisse dire, c’est que cette prestation d’hier, dans le Concerto no 1 de Bartók, ne m’a pas emballée, ni donné envie de retourner entendre cette violoniste, si elle revient un jour.

S’il s’agit une musicienne accomplie et en parfaite maîtrise de son instrument, son approche cérébrale, abstraite et monochrome de l’œuvre m’a un peu déçue. On retrouve peu de traces, ici, de l’esprit du compositeur, des couleurs folkloriques qui l’ont inspiré et des reliefs dansants que l’on s’attend à ressentir lors de certains passages. Bien que très absorbée par son jeu, la violoniste ne transmet que peu d’émotions. C’est un style d’interprétation défendable, mais d’une musicalité inspirée par la technique qui ne me rejoint pas.

Le même programme sera donné par l’OSM aujourd’hui, deux fois, à 10h30 et à 19h30. Les deux représentations sont complètes.

Inscrivez-vous à notre infolettre! La musique classique et l’opéra en 5 minutes, chaque jour  ICI 

Partager cet article
lv_montreal_banner_high_590x300
comments powered by Disqus

LES NOUVELLES DU JOUR DANS VOS COURRIELS

company logo

Part of

Conditions d'utilisation & Politique de vie privée
© 2024 | Executive Producer Moses Znaimer