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CRITIQUE | L'OSM, Tchaïkovski, Sibelius: intensité plein les oreilles

Par Caroline Rodgers le 9 décembre 2021

Rafael Payare, le 8 décembre 2021. (Photo: Antoine Saito)
Rafael Payare, le 8 décembre 2021. (Photo: Antoine Saito)

Le titre du programme du concert que l’OSM présentait hier soir était bien choisi: « élans passionnés ». Avec l’emblématique Concerto pour piano no 1 de Tchaïkovski et la Symphonie no 1 de Sibelius, Rafael Payare a fait retentir l’orchestre avec la force, la passion et l’intensité qui semblent intrinsèques à son style.

La Maison symphonique était assez bien remplie pour l’occasion, et une queue se rendant jusqu’aux portes de la station de métro Place des arts a requis notre patience avant d’entrer.

Conseil à eux qui iront au concerts de Noël la semaine prochaine: arrivez tôt.

De la courte et charmante Symphonie no 1 dite « classique » de Prokofiev, exécutée avec toute la virtuosité requise, il n’y a pas grand chose à dire. À côté des deux monuments que l’on s’apprêtait à entendre, elle a servi d’apéritif.

Inon Barnatan et Tchaïkovski

C’est toujours un plaisir de découvrir un nouveau pianiste, quand il est bon. J’avoue qu’Inon Barnatan, pianiste israélo-américain invité pour le concerto, m’était complètement inconnu. D’abord un brin sceptique, j’ai été rapidement convaincue.

On se trouve devant un pianiste accompli et un artiste intègre, doté d’une technique impeccable et qui démontre une vision précise et personnelle du concerto, vision plutôt moderne et dépouillée de grands épanchements romantiques, mais qui cherche à en faire trop, par moments, dans le spectaculaire. Il est facile de comprendre pourquoi Rafael Payare a voulu l’inviter: ils ont beaucoup de points communs, dans leur approche vivante, fougueuse, franche et directe de l’interprétation traversée d’une intensité toujours présente, souvent poussée au bord du paroxysme.

 

Inon Barnatan, pianiste, en concert avec l'OSM, le 8 décembre 2021. (Photo: Antoine Saito)
Inon Barnatan, pianiste, en concert avec l’OSM, le 8 décembre 2021. (Photo: Antoine Saito)

Le pianiste, très à l’écoute de l’orchestre, captive du début à la fin, et même s’il n’a pas nécessairement l’amplitude sonore que l’on peut admirer chez d’autres, il est tellement engagé dans son interprétation qu’on ne peut que le suivre. On espère l’entendre à nouveau, peut-être dans un concerto de Prokofiev, ce qui lui conviendrait parfaitement.

Sibelius

De dire que nous avons été littéralement assommés (dans le bon sens du terme) par la Symphonie no 1 de Sibelius est un euphémisme. Un souvenir me vient en tête: la visite marquante, dans cette même salle, du New York Philharmonic, il y a déjà dix ans. La sonorité de l’OSM devient monumentale,  englobante et sature complètement la salle de concert. C’est presque trop, mais on peut aussi le ressentir comme une « immersion » dans cette grande fresque de Sibelius et simplement se laisser emporter. Au diable les détails.

Toutefois, comme l’absence d’entracte nous a empêché de reprendre notre souffle après le Tchaïkovski, on s’approche de nos limites, comme auditeur, à travers tout ce fortissimo. L’OSM, c’est aussi et surtout, la subtilité, la finesse et la transparence. Il ne faut pas que ces qualités soient perdues dans cette transition avec son nouveau chef.

Ce concert, qui a été filmé par Radio-Canada, sera présenté encore deux fois ce samedi, soit à 14h30 et 19h30. DÉTAILS

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