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NOUVELLE | Obiora: un nouvel orchestre classique voué à la diversité voit le jour

Par Caroline Rodgers le 3 août 2021

 

Allison Migeon et Brandyn Lewis, cofondateurs de l'Ensemble Obiora. (Photo: Miet Verhauwaert)
Allison Migeon et Brandyn Lewis, cofondateurs de l’Ensemble Obiora. (Photo: Miet Verhauwaert)

Un nouvel orchestre classique, l’Ensemble Obiora, vient d’être fondé à Montréal et s’est donné comme mission de promouvoir la diversité culturelle en étant composé d’une trentaine de musiciens de communautés ethniques et culturelles très variées.

Les cofondateurs de l’Ensemble Obiora sont Brandyn Lewis, directeur artistique, et Allison Migeon, directrice générale. Natif de Montréal, il est diplômé de McGill et contrebassiste à l’Orchestre symphonique de Montréal depuis cinq ans. Née en France et arrivée au Québec il y a trois ans, Allison Migeon est coordonnatrice culturelle au sein de divers organismes depuis plusieurs années. Elle joue également du violoncelle, à un niveau amateur, dans ses temps libres.

Le nom, Obiora, est un mot de la langue Igbo, du Nigeria, et signifie « le désir, le cœur du peuple. »

« Nous avons fondé cet orchestre parce que nous avons constaté qu’en musique classique, tant chez les musiciens qu’au sein du personnel administratif, on trouvait qu’il y avait très peu de diversité, explique Allison Migeon, cofondatrice de l’Ensemble Obiora. On a eu plusieurs discussions avec d’autres musiciens et travailleurs culturels et c’est un enjeu qui revenait régulièrement. On sait que cela existe déjà dans d’autre pays, notamment au Royaume-Uni, avec l’orchestre Chineke. On s’est dit que ce serait une bonne idée de faire la même chose ici au Canada. »

Pour l’instant, l’Ensemble Obiora compte une trentaine de musiciens. La plupart sont Canadiens, mais d’origines diverses: afro-descendants, latino-américains venus essentiellement de Colombie et du Venezuela, asiatiques, maghrébins, ainsi que des musiciens québécois dits « de souche », pour emprunter l’expression populaire.

On peut découvrir tous ces musiciens sur le site de l’orchestre. Ils sont soit des professionnels, soit des étudiants en musique qui se destinent à l’être. Éventuellement, les fondateurs espèrent recruter assez de musiciens pour en faire un orchestre symphonique, mais pour l’instant, comme il s’agit de musique de chambre, l’ensemble joue sans chef d’orchestre.

« Nous avons déjà reçu beaucoup de messages de soutien de la part du public, dit Brandyn Lewis. Notre ensemble apporte un souffle nouveau sur la musique, et les gens sont curieux non seulement de nous entendre, mais de découvrir la musique que nous allons proposer, parce que nos programmes présenterons des pièces méconnues ici au Canada. »

Par exemple, au concert inaugural du 28 août, présenté à la salle Pierre-Mercure, on entendra des pièces de Jeff Scott, Samuel Coleridge-Taylor et Joseph Boulogne (aussi connu sous le nom de Chevalier de Saint-Georges), trois noms que l’on ne voit pas figurer très souvent aux programmes habituels des divers ensembles québécois. Mentionnons tout de même qu’un certain Tchaïkovski sera également au programme de ce concert.

Par la suite, deux autres concerts sont prévus, soit les 11 et 12 septembre prochains. L’Ensemble offrira également de la médiation culturelle et des activités pédagogiques, tels que des ateliers pour les jeunes musiciens.

« On espère créer des vocations, des envies chez les jeunes issus de la diversité, d’aller en musique et de continuer de façon professionnelle, dit Allison Migeon. On voit parfois des jeunes commencer un instrument, mais qui ne vont pas plus loin, du manque de représentativité dans leur entourage. On a entendu, par exemple, un témoignage, d’une de nos musiciennes qui était dans le jury d’un concours et il y avait un seul jeune participant qui était afro-descendant, et qui lui a dit, plus tard, que le fait de l’avoir vue, elle, dans le jury, lui avait donné envie de continuer le violon alors qu’il était tenté d’arrêter. »

Brandyn Lewis, qui est présentement le seul musicien noir au sein de l’OSM, mais aussi l’un des plus jeune, dit souhaiter qu’il y ait éventuellement plus de musiciens d’origines diverses au sein des grands orchestres.

Avec des initiatives telles que l’Ensemble Obiora, peut-être que son souhait aura des chances de se réaliser un jour en contribuant à créer une nouvelle génération de musiciens plus diversifiée.

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