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ENTREVUE | Jean-François Rivest: "Je me fais le cadeau de diriger un ensemble fantastique"

Par Caroline Rodgers le 7 mai 2021

Jean-François Rivest dirigera son premier concert dans ses nouvelles fonctions de « premier chef invité » avec I Musici de Montréal, le 13 mai 2021 à la salle Pierre-Mercure. (Photo: courtoisie)

Le 13 mai prochain, Jean-François Rivest dirigera son premier concert en tant que premier chef invité d’I Musici de Montréal. Nous l’avons rencontré pour discuter de ce nouveau rôle et de cette étape dans la vie de l’orchestre fondé par Yuli Turovsky en 1983.

Caroline R : à la lumière de diverses informations qui ont circulé, on a eu l’impression que vous êtes là pour apporter une nouvelle orientation plus pédagogique à I Musici, est-ce vraiment le cas? 

Jean-François Rivest: « Certains articles de presse ont peut-être donné cette impression, mais « pédagogique » n’est pas le bon mot! En gros, la première partie de mon mandat sera de recentrer et de retrouver une mission plus fidèle à la nature de l’ensemble, son ADN fondamental.

J’ai une grande admiration pour ce que Jean-Marie Zeitouni a fait au cours des dix dernières années, je suis allé à plusieurs concerts et c’était très bon. Mais cela s’était peut-être éloigné de la mission que Yuli Turovsky avait donné à I Musici lors de sa fondation, notamment en faisant appel à des ensembles plus élargis. Mon mandat est de recentrer les choses sur la mission de l’orchestre à cordes, ce qui est une passion pour moi, qui suis violoniste! C’est une musique qui fait partie de mon sang.

L’autre partie du mandat, c’est de continuer une bonne action déjà commencée, c’est de se rapprocher davantage de la communauté, des jeunes de faire de la médiation, ce qui, finalement, a peut-être été mal traduit par le mot « pédagogie ». C’est ce que je me donne comme objectif: être très proche de Montréal, auprès de différents publics, car il y a plein de façons de se rapprocher de différentes communautés. En étant un plus petit orchestre, cela nous permet de nous déplacer plus facilement, et aussi d’avoir des sous-ensembles, comme des trios, des quatuors.

Finalement, tout le monde sait que je m’évertue depuis toujours à donner au public des pistes d’écoute, à leur parler du répertoire. »

Caroline R: vous dirigez depuis longtemps l’Orchestre de l’Université de Montréal, et comme chef invité, des orchestres symphoniques. Parlez-nous de votre expérience avec les orchestres à cordes. 

Jean-François Rivest: « C’est une partie de ma vie que les plus jeunes connaissent peut-être moins: j’ai commencé par des ensembles plus petits. Quand je suis revenu de Juilliard, en 1980, j’ai fondé l’ensemble Carl Philipp, qui a fonctionné pendant cinq ou six ans, et nous étions un musicien par partie. Par la suite, je suis parti enseigner au Saguenay et j’y ai fondé un orchestre de chambre. De plus, vers 1995 et 1996, je dirigeais aussi l’orchestre de chambre Thirteen Strings, à Ottawa. »

Caroline R: on pourrait donc dire qu’avez I Musici, vous retournez à vos anciennes amours? 

Jean-François Rivest: « Oui, et ça me fait grand plaisir. Je suis un cordiste, au départ. »

Caroline R: parlez-nous du programme de ce prochain concert

Jean-François Rivest: « En voyant ce programme, certains vont sursauter en voyant que j’ai mis, en premier, une pièce de Chostakovitch (Symphonie de chambre op. 110), avant Mozart (adaptation pour orchestre à cordes du Quatuor en ré mineur K 421) Ce sont deux œuvres incroyables. Le Chostakovitch est une œuvre assez forte sur le plan émotionnel, et aussi une pièce autobiographique d’un homme pas très heureux avec énormément de talent pour le communiquer. J’ai toujours considéré Chostakovitch comme le porte-parole des douleurs de tous les humains. C’est celui qui réussit le mieux à communiquer les problèmes sociaux des opprimés, les injustices. Si on ne faisait que jouer cela, ce serait un peu lourd, mais je veux faire un parcours qui part de cela et va nous faire monter vers la lumière de Mozart. Je le vois comme un parcours de guérison. Je pense qu’on en a bien besoin. Ce n’est pas un concert léger, c’est un concert qui s’élève. On va aussi jouer Fratres d’Arvo Pärt, pour mettre en valeur Julie Triquet, une violoniste exceptionnelle.

En conclusion, j’aimerais dire que je suis très heureux, oui, de retourner à mes anciennes amours, mais aussi, de me faire le cadeau de diriger un ensemble fantastique qui a toute une histoire et une culture. On voit qu’ils s’écoutent, après des années à jouer ensemble. »

PROGRAMME DU CONCERT « PREMIÈRE RENCONTRE » DU 13 MAI 2021, 14 H, SALLE PIERRE-MERCURE

Aussi disponible en webdiffusion du 20 au 30 mai avec contribution volontaire. 

BILLETS

Pärt, Arvo (1977)
Fratres pour violon, orchestre à cordes et percussion

Julie Triquet, violon

Chostakovitch, Dimitri (1960)
Symphonie de chambre op. 110a

Largo
Allegro molto
Allegretto
Largo
Largo

Mozart, W.A. (1783)
Quatuor en ré mineur K 421
Adaptation pour orchestre à cordes : Jean-François Rivest

Allegro moderato
Andante
Menuetto : Allegretto
Allegretto ma non troppo

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