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COMPTE-RENDU | L'Orchestre Métropolitain à la conquête de Carnegie Hall : mission accomplie

Par Caroline Rodgers le 23 novembre 2019

Yannick Nézet-Séguin dirigeant l'Orchestre Métropolitain à Carnegie Hall, 22 novembre 2019. (Photo: François Goupil)
Yannick Nézet-Séguin dirigeant l’Orchestre Métropolitain à Carnegie Hall, 22 novembre 2019. (Photo : François Goupil)

C’était, à n’en pas douter, le sommet de la tournée américaine de l’Orchestre Métropolitain, tant sur le plan musical que pour le succès alors que l’exigeant public de Carnegie Hall a servi à l’OM une longue ovation debout à la fin de sa prestation, hier soir, à New York.

Après avoir entendu le programme du concert pour une quatrième fois, je demeure convaincue que la prestation d’hier était la meilleure de l’orchestre depuis le début. Le quatrième mouvement de la Symphonie no 4 de Bruckner, surtout, était le plus satisfaisant avec une sonorité pleinement épanouie que la scène de la célèbre salle de concert faisait vibrer et projetait vers nous.

De nombreux Québécois s’étaient déplacés pour entendre leur orchestre faire ses débuts dans ce haut lieu de la musique classique, dont l’ancien maire de Montréal, Denis Coderre. La designer de mode Marie Saint-Pierre, qui a créé les vêtements portés par les musiciens, était aussi présente.

En première partie, Joyce DiDonato a été splendide dans ses trois airs de Mozart (incluant son incontournable rappel des Noces de Figaro, Voi che sapete). On a pu toutefois constater que le public de Carnegie Hall ne se laisse pas conquérir aussi facilement, puisque cette partie s’est conclue sans que l’auditoire se lève, alors que partout ailleurs, la mezzo-soprano a soulevé les foules.

Ils n’ont toutefois pas pu résister au pouvoir de la monumentale symphonie qui a permis aux musiciens de l’OM de démontrer leur savoir-faire. Transporté par la musique, Yannick Nézet-Séguin les a guidés sur ce chemin qu’ils empruntent désormais avec grande assurance.

C’est sur ce terrain que l’on peut constater une différence psychologique entre cette tournée de quatre villes américaines et leur première tournée, en Europe, en 2017. Alors qu’à Amsterdam ou Paris, les musiciens semblaient eux-mêmes étonnés d’être arrivés jusque là, ils savent maintenant qu’ils ont le niveau pour jouer à Carnegie Hall et d’autres grandes scènes du monde. Cette assurance se transmet et s’entend d’ailleurs dans leur musique.

Si la Symphonie no 4 de Bruckner me plonge chaque fois dans des abîmes de questionnements existentiels sur le sens de la musique, je dois dire qu’hier, j’ai mis de côté ces considérations pour me laisser emporter par la beauté du son de l’Orchestre Métropolitain, qui est doté d’une texture distinctive difficile à décrire. Les mots sont rarement suffisants pour parler de musique.

Après une ovation que l’on peut sans exagération décrire comme triomphale, Yannick, comme après chaque concert depuis le début, a pris le micro pour s’adresser au public :

 

« Cher New York. C’est une grande émotion d’amener un orchestre dont j’ai la chance d’être le directeur musical depuis vingt ans pour leur première tournée américaine. » – Yannick Nézet-Séguin

 

Activités éducatives

Plus tôt dans la journée, j’ai eu l’occasion d’aller assister à un atelier donné par cinq musiciens de l’Orchestre Métropolitain dans une école secondaire de New York. Réunis en quintette, la flûtiste Jocelyne Roy, le clarinettiste Simon Aldrich, la bassoniste Gabrièle Dostie-Poirier, le corniste Simon Bourget et la hautboïste Marjorie Tremblay ont joué quelques arrangements à des élèves âgés d’une douzaine d’année, dans une classe de musique. Le chef Nicolas Ellis, qui suit également l’OM en tournée, était avec eux.

 

Gabrièle Dostie- et Marjorie en discussion avec un jeune élève d'une école secondaire de New York. (Photo: François Goupil)
Gabrièle Dostie-Poirier et Marjorie Tremblay en discussion avec un jeune élève d’une école secondaire de New York. (Photo : François Goupil)

Chacun d’entre eux a aussi brièvement présenté son instrument et parlé de son parcours. Ils ont ensuite répondu aux questions des élèves qui semblaient très intéressés par la présentation. Un beau moment qui marquera sûrement ces jeunes et en inspirera peut-être quelques-uns à pousser un jour ses études musicales jusqu’à un plus haut niveau.

En compagnie du groupe des « Amis » de l’OM, une trentaine de donateurs montréalais qui suit la tournée de ville en ville, j’ai également visité les coulisses du Metropolitan Opera, où ils nous fut malheureusement interdit de prendre des photos. Alors que j’avais pu assister à une représentation de La Bohème, la veille, dans la production spectaculaire de Franco Zeffirelli, c’était d’autant plus fascinant d’observer l’envers du décor et les centaines de personnes qui travaillent jour et nuit pour faire fonctionner cette grande maison où travaillent plus de 1 200 employés et dont Yannick est désormais le directeur artistique.

Tout l’orchestre reprend aujourd’hui la route en direction de Philadelphie, pour le dernier concert de cette tournée, qui aura lieu demain après-midi. On sait maintenant qu’à l’avenir, les tournées internationales deviendront chose normale pour l’orchestre : il reste que c’est un privilège de pouvoir vivre ces moments et j’en remercie d’autant plus l’Orchestre Métropolitain de m’avoir permis d’y assister.

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