Vous ne savez pas quoi faire ce week-end, ni quoi offrir à votre père dimanche? Pour les sorties classiques, il reste encore bien des concerts. Voici notre suggestion:
La musique classique, de père en mère en petit-fils
Le Festival de musique de chambre de Montréal présente « Tchaïkovski, je vous aime« , un concert en hommage au regretté Albert Millaire avec une narration assurée par plusieurs comédiens québécois de talent, dont Frédéric Millaire Zouvi, le petit-fils d’Albert Millaire.
Tandis que Frédéric Millaire Zouvi fera parler Claude Debussy, on retrouvera à ses côtés Jean Marchand, Monique Miller, Stéphanie Germain et un ensemble à cordes de près d’une vingtaine de musiciens, ainsi que Luc Beauséjour au clavecin. Comme l’indique le Festival, ils seront sur scène pour « ramener à la vie les lettres intimes de Tchaikovski à la mécène Nadejda von Meck. »
J’ai brièvement parlé à Frédéric Millaire Zouvi, qui a évoqué son grand-père, mélomane passionné qui a même animé des émissions de musique classique à Radio VM, Musiques en scène et Albert et les 1000 airs, que l’on peut toujours écouter dans les archives de la station, sous forme de baladodiffusion.
Comédien comme son grand-père et comme son père, Alain Zouvi, Frédéric Millaire-Zouvi se dit touché de participer à cet hommage.
« Au départ, les textes de ce spectacle étaient une commande à Albert, en 2011, dit-il. C’est une histoire semi-romancée, semi-historique, pour parler d’histoire, de musique et de compositeurs. Personnellement, je joue un jeune Claude Debussy. Ce sera un spectacle sympathique qui parle de passion, d’amour, de la Russie, de Tchaïkovski, et de Debussy. C’est un spectacle accessible. »
Albert Millaire a légué son amour de la musique classique à ses trois filles, qui l’ont transmises à leur tour.
« J’ai surtout exploré la musique via ma mère, Anne Millaire, qui est une grande passionnée, surtout de Bach. J’ai eu une éducation où la musique était très présente, j’ai joué du violon, du piano, mais je me suis dirigé plus vers le jeu théâtral. »
Avoir fait de la musique, ça aide, quand on est acteur?
« Bien sûr, ça vient du même endroit. Dans les deux, on cherche à faire vibrer les gens qui sont devant nous, à les faire résonner, à raconter des histoires. Évidemment il y a de grandes différences dans le médium et la façon de pratiquer son métier, mais pour le spectateur, aller voir un spectacle de danse, de musique, de théâtre, ce sont des émotions, des rencontres, d’humains, de vie, de mort. De façon plus pragmatique, la technique musicale m’a aidé en jeu, car le rythme est très important. Il y a une dimension musicale à tout texte. Quand on lit un pièce, le scène à scène est important mais aussi tout le souffle qui part du début et qui va jusqu’à la fin, la longueur des scènes, la tension entre deux instruments peut être semblable à celle qui existe entre deux être humains. Cela m’a aidé beaucoup de faire de la musique et ça m’aide encore aujourd’hui ».
Tchaïkovski, je vous aime – Festival de musique de chambre de Montréal, dimanche 16 juin 2019, 15 h 30, salle Bourgie. DÉTAILS ET BILLETS.
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