Le compositeur Silvio Palmieri est décédé aujourd’hui à l’âge de 60 ans, emporté par un cancer fulgurant.
Né en 1957 à Montréal, Silvio Palmieri avait étudié avec Gilles Tremblay et Clermont Pépin au Conservatoire de musique de Montréal.
Sur le site de la SMCQ, la biographie de Silvio Palmieri se lit ainsi :
« Silvio Palmieri a étudié principalement auprès de Gilles Tremblay la composition et l’analyse et, avec Clermont Pépin, le contrepoint et l’orchestration au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Ses œuvres ont été interprétées principalement par l’Ensemble contemporain de Montréal + (ECM+) sous la direction de Véronique Lacroix, Vox Novus de New-York, Louise Bessette, Chants Libres, le Quatuor Molinari, l’Ensemble baroque de Montréal, Angela Tosheva et l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Parmi ses œuvres, notons l’opéra Elia, finaliste du prestigieux prix de composition 2005 de la fondation Prince Pierre de Monaco (commande de l’Ensemble contemporain de Montréal + (ECM+) en collaboration avec l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal), l’opéra en devenir Torquato Tasso pour Chants Libres, la musique de scène pour Hamlet de Shakespeare dans une mise en scène de Marc Béland au TNM (2011), quatuor no. 1 pour le Quatuor Molinari, le concerto pour violon Versetto pour l’Ensemble baroque de Montréal, le trio Versetti pour la compagnie de danse Flack (séminaires chorégraphiques 2003) dirigé par José Navas, deux cycles importants, soit Pasolini et Duchamp qui est resté inachevé. De nombreux préludes pour piano, Poesiole Notturne I-II-III-IV pour soprano et orchestre de chambre d’après trois sonnets de Pasolini. Ces œuvres font partie d’un vaste cycle consacré à l’univers poétique du poète italien Pier Paolo Pasolini, et Enfant-phare, Symphonie portuaire 1999. »
Son décès a été annoncé en soirée sur Facebook par son amie Chantal Lambert, qui a témoigné :
« Homme à l’intelligence vive et aux multiples talents, il aurait pu faire carrière comme photographe, peintre, poète, journaliste, animateur de radio, impresario, écrivain, cinéaste, jardinier, fleuriste, cuisinier, tant ses dons étaient nombreux. Il a choisi la musique comme métier et s’est consacré à la composition.
Silvio aura chanté jusqu’à tout récemment avec une belle voix de ténor et un sens inné de l’interprétation de la parole chantée. Il avait de l’esprit, un sens de l’humour mordant, un bagout incroyable, un rire reconnaissable entre tous et il adorait discuter de tout avec des opinions bien affirmées. Il était surtout d’une générosité sans bornes, entier, sensible, raffiné, brillant, drôle, taquin, sensuel et profondément humain. Il m’a fait le grand honneur d’écrire un air de concert pour moi, sur le magnifique poème de Daniele Pieroni : « Finirà », qui s’est avéré tristement prémonitoire. Il laissera un vide béant dans ma vie et celle de tous ceux qui ont eu le privilège de l’apprivoiser. »
Toutes nos condoléances à sa famille et à ses amis.
