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ENTRETIEN | Anderson & Roe: les audaces d'un duo dans une classe à part

Par Caroline Rodgers le 14 mai 2018

Elizabeth Joy Roe & Greg Anderson. (Crédit: Ken Schles)
Anderson & Roe: Elizabeth Joy Roe & Greg Anderson. (Crédit: Ken Schles)

On peut dire qu’Anderson & Roe se démarquent des autres duos de pianistes de multiples façons, notamment par le fait que chacun de leurs concerts a toujours un petit côté festif et un peu fou. Ils feront leurs débuts à Montréal mercredi soir, à la salle Bourgie. Après avoir gardé un excellent souvenir de leur visite à Orford Musique en 2016, on a très hâte de les réentendre.

Rien ne semble arrêter ces deux diplômés de Juilliard qui se sont rencontrés sur les bancs d’école, il y a déjà 16 ans. Ils produisent leurs propres vidéos, transcrivent des chansons populaires pour quatre mains ou deux pianos, et sont constamment en tournée.

« Nous avons été sur la route pratiquement chaque jour en 2018, dit Greg Anderson. Nous jouons des programmes variés, parfois en récital et parfois en concert avec des orchestres. Plusieurs concertos font partie de notre répertoire. Ce programme particulier a été mis au point spécialement pour Montréal. »

« Il inclut la Suite no 1 Fantaisie-tableaux de Rachmaninov pour deux pianos, qui est la pièce centrale de notre dernier disque, intitulé Mother, ajoute Elizabeth Joy Roe. C’est très romantique, poétique et passionné, et c’est l’une des pièces favorites de nos mères. Elles nous ont spécifiquement demandé de l’enregistrer et nous leur avons donc dédié. »

 

Ce dernier disque d’Anderson & Roe présente un programme de pièces autour du thème de la maternité. Les arrangements pour piano de pièces populaires comme Bohemian Rhapsody, de Queen, et Mrs Robinson, de Simon & Garfunkel, y côtoient Rachmaninov, Grieg et Dvorak. Il a été lancé il y a quelques semaines sous étiquette SWR Music.

Leonard Cohen

Pour ce programme montréalais, ils ont d’ailleurs décidé de jouer les Hallelujah Variations qu’ils ont composées sur la fameuse chanson Hallelujah, de Leonard Cohen.

« Cette chanson a marqué le paysage politique après avoir été jouée à l’émission Saturday Night Live, après les dernières élections présidentielles, dit Greg Anderson. Leonard Cohen est décédé le lendemain de l’élection de Donald Trump. C’était un moment très émouvant qui nous a marqués, et nous avons voulu explorer cette pièce à notre façon. Nous l’avons composée au cours de la dernière année. Nous avions déjà soumis notre programme pour ce récital il y a un an, et quand nous avons terminé d’écrire la pièce, nous leur avons demandé si on pouvait l’ajouter. Nous sommes de grands admirateurs de Leonard Cohen et nous avons été très inspirés par les paroles de la chanson et comment le mot Hallelujah peut évoluer pour prendre différentes significations. Ces significations diverses ont inspiré chacune de nos variations. »

« Il y a quelque chose d’intemporel à propos de cette chanson. Tellement d’artistes l’ont reprise au cours des années, et je crois que c’est dû à sa puissance intrinsèque et au fait qu’il y ait une complexité dans les paroles. Le message qu’elle porte l’a rendue vraiment irrésistible pour nous. Elizabeth Joy Roe

Comme ce concert fait partie de la série Pleins feux sur Mozart d’Arte Musica, ils joueront un Grand Scherzo, basé sur le Finale de l’acte 1 de Cosi fan tutte, provenant d’un de leurs anciens disques, An Amadeus Affair. Il s’agit, encore là, de leur propre arrangement.

Deux pièces avaient particulièrement impressionné le public lors du récital du duo à Orford, en 2016 : il s’agit d’arrangements d’Oblivion et de Libertango, d’Astor Piazzolla, avec « effets spéciaux ».

« Nous intégrons des techniques de piano que nous appelons « étendues » qui tendent à explorer l’interdit, ce qui se prête bien au tango. Nous allons toucher les zones intérieures du piano pour créer des sons différents, et parfois, tenter d’imiter certains sons d’un orchestre de tango. Par exemple nous allons chercher les harmoniques, ou encore, nous essayons d’imiter les sons d’une guitare. Nous adorons ces pièces très dansantes et elles sont parmi les préférées du public d’un concert à l’autre. C’est aussi une belle façon d’exploiter les possibilités d’un duo de pianistes. »

Anderson & Roe, mercredi 16 mai, 19 h 30, salle Bourgie.

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