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ENTREVUE | L'OSM fait jazzer Marc-André Hamelin

Par Béatrice Cadrin le 18 février 2025

Marc-André Hamelin (Photo : Sim Cannety-Clarke)
Marc-André Hamelin (Photo : Sim Cannety-Clarke)

Samedi prochain 22 février, la scène de la Maison symphonique s’animera d’un hommage aux années folles du siècle dernier, dans une soirée originale juxtaposant des prestations du pianiste Marc-André Hamelin et de la chanteuse jazz Ranee Lee avec l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Rafael Payare. Le concert sans entracte sera suivi d’une soirée festive dans les foyers animée de la musique débridée du groupe The Lost Fingers.

En entrevue, Marc-André Hamelin dit avoir accepté « avec ravissement » l’invitation de l’OSM à prendre part à ce concert de musique des années 1920. « Ado, j’ai découvert les rags de Scott Joplin, la musique de Gershwin. Kitty on the Keys, que l’orchestre m’a demandé de jouer pour ouvrir le concert, est une pièce que je joue depuis très longtemps. »

Évidemment, la participation de Hamelin ne se limite pas à cette courte pièce : le pianiste d’origine montréalaise reconnu internationalement comme un des grands pianistes de notre époque interprétera Rhapsody in Blue de Gershwin, dont on a marqué en 2024 le centième anniversaire de création. Il sera également au piano pour A Jazz Symphony de George Antheil, une œuvre qui devait être créée lors du même concert que la Rhapsody de Gershwin, mais qui a été rejetée comme étant trop radicale. Les ruptures de ton abondantes et les dissonances appuyées la rapprochent de La création du monde, composé à la même époque de l’autre côté de l’Atlantique par le caustique compositeur français Darius Milhaud.

Le programme de la portion concert est complété par des prestations de la chanteuse de jazz montréalaise Ranee Lee, accompagnée par l’OSM. Un medley jazz manouche à la Django Reinhardt arrangé par Byron Mikaloff, créatif arrangeur et guitariste au sein du groupe The Lost Fingers, combine les standards Let’s Misbehave de Cole Porter, Nagasaki de Harry Warren et Mort Dixon et I’ve Got Rhythm de Gershwin.

« J’aime beaucoup la façon dont est conçu le programme, et je pense que cela va être encore meilleur en réalité. C’est dommage que ce ne soit donné qu’une seule fois », avoue Hamelin, qui trouve essentiel que les orchestres offrent une diversité de répertoire permettant de rejoindre le plus grand éventail de public possible. Il compte par ailleurs assister durant son séjour à Montréal à l’une des exécutions offertes par l’OSM les 19 et 20 février de la Onzième symphonie de Chostakovitch, portant le sous-titre « L’année 1905 » en commémoration d’une des révolutions ayant marqué le début du siècle dernier en Russie. Le contraste ne saurait être plus grand entre les deux concerts – mais n’est-ce pas justement ce contraste entre excès insouciants et tourmente socio-politique qui a mérité aux Années folles, ces Roaring Twenties, leur surnom descriptif?

Moment de grâce

Marc-André Hamelin, pourtant un habitué des ovations superlatives, raconte avoir vécu récemment un des plus beaux moments de sa carrière, au terme d’une interprétation réussie du Concerto pour piano no 5 dit Empereur de Beethoven au Carnegie Hall, sous la direction de son compatriote Bernard Labadie. « Après avoir serré la main du premier violon, je me suis retourné vers le public, et j’ai vu toute la salle debout. Ça a été comme un coup de tonnerre, cela m’a fait vraiment chaud au cœur. New York n’est pas une ville où il est facile obtenir une ovation debout. »

Les mélomanes curieux·ses d’entendre cette interprétation enthousiasmante du Concerto Empereur pourront le faire le 17 avril à l’Orchestre symphonique de Québec, sous la direction du chef Duncan Ward. Par ailleurs, Hamelin et Labadie auront l’occasion de renouveler leur collaboration en mai prochain, alors qu’ils se retrouveront afin d’interpréter les trois premiers concertos pour piano du même compositeur avec le Edmonton Symphony Orchestra. D’Edmonton, Marc-André Hamelin se rendra ensuite à Toledo, Ohio, pour rejoindre un autre Québécois, le chef et tromboniste Alain Trudel, pour un programme entièrement dédié à la musique de Leonard Bernstein, dans lequel il tiendra la partie de piano solo dans la Symphonie no 2 « Age of Anxiety ».

Mais dans l’immédiat, c’est à l’ambiance effervescente des Années folles et la musique de Gershwin que Marc-André Hamelin convie le public montréalais. Flappers bienvenues!

LE 22 FÉVRIER, 19 H 30, MAISON SYMPHONIQUE  DÉTAILS ET BILLETS

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Béatrice Cadrin
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