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CRITIQUE | Le SMAM célèbre royalement et en bonne compagnie le lancement de sa 50e saison

Par Béatrice Cadrin le 18 octobre 2024

Le SMAM célébrait en compagnie d'Arion le lancement de sa 50e saison à la Maison symphonique. (Photo : Annie Éthier)
Le SMAM célébrait en compagnie d’Arion le lancement de sa 50e saison à la Maison symphonique. (Photo : Annie Éthier)

Samedi soir dernier se réunissaient sur la scène de la Maison symphonique les effectifs vocaux du Studio de musique ancienne de Montréal et ceux instrumentaux d’Arion Orchestre Baroque pour un concert festif célébrant le 50e anniversaire du premier. Le programme était constitué de pièces composées pour le couronnement de divers monarques britanniques par des compositeurs du XVIe au XVIIIe siècle, Handel occupant une place de choix parmi ceux-ci.

À tout seigneur tout honneur : il revenait sans aucun doute au majestueux Zadok the Priest de Handel, chanté à toutes les coronations à Westminster Abbey depuis celle de George II, de donner le ton à cette soirée.  Les arpèges coulants de l’introduction ont débuté de façon légèrement confuse, mais se sont placés pour préparer l’entrée sonore du chœur. Les quatre pupitres de voix ont impressionné par leur légèreté agile dans les vocalises exigeantes.

La suite de la première partie accordait la part belle aux voix admirablement fondues du SMAM dirigé par Andrew McAnerney dans des œuvres a cappella de William Byrd et de Thomas Weelkes. Les Amen finaux se démarquaient particulièrement par le regain d’énergie qui leur était insufflé et par des accords concluants aux harmonies parfaitement calibrées.

Les instrumentistes d’Arion se sont de nouveau joints au chœur pour interpréter trois anthems de William Boyce, ceux-ci pour le couronnement de George III, et un autre des anthems de Handel, My heart is inditing. Dans ces œuvres, comme dans toutes les autres où ils étaient sollicités, les trompettistes baroques Roman Golavonov, Simon Tremblay et Francis Pigeon ont sublimé les difficultés inhérentes à cet instrument récalcitrant pour adroitement ajouter leur timbre cuivré aux couleurs orchestrales. De même, soulignons la qualité du continuo fourni avec finesse et la bonne dose de présence par Andrea Stewart au violoncelle et Dominic Girard à la contrebasse.

Au retour de l’entracte, après une introduction conviviale et humoristique aux instruments baroques et un petit mot glissé en passant sur la condition de musicien·ne autonome, Mathieu Lussier a pris la direction d’Arion, incluant cette fois les cors absents de la première partie, pour offrir une joyeuse exécution de la Music for the Royal Fireworks. Les forces combinées des deux ensembles se sont rejointes une dernière fois pour conclure par les deux derniers coronation anthems de Handel, Let thy hand be strengthened et The King shall rejoice.

Chaque ensemble sonnait à son meilleur lorsque dirigé par son chef attitré : dans la première partie, les voix du SMAM répondaient avec une homogénéité admirablement équilibrée aux grandes lignes signalées par la gestuelle fluide mais peu différenciée d’Andrew McAnerney, tandis que dans la deuxième partie, les instrumentistes d’Arion jouaient avec des attaques claires, énergisé·e·s par la battue dynamique mais plus morcelée de Mathieu Lussier.

Pour le SMAM, les célébrations se poursuivront tout au long de la saison, le prochain rendez-vous ayant lieu le 17 novembre prochain à la Salle Bourgie pour un programme intitulé Héritages polyphoniques.

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Béatrice Cadrin
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