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CRITIQUE | Yannick Nézet-Séguin et l'OM font danser des dizaines de milliers de personnes

Par Béatrice Cadrin le 7 août 2024

La tente hébergeant l'Orchestre Métropolitain et l'animateur Pierre-Yves Lord se découpe contre les gratte-ciels montréalais baignés par le soleil couchant. (Photo : Denis Germain)
La tente hébergeant l’Orchestre Métropolitain et l’animateur Pierre-Yves Lord se découpe contre les gratte-ciels montréalais baignés par le soleil couchant. (Photo : Denis Germain)

Baignant dans la lumière rosée du coucher de soleil, l’Orchestre Métropolitain et Yannick Nézet-Séguin ont une fois de plus offert une soirée réussie aux dizaines de milliers de personnes venues les entendre au pied du mont Royal hier soir.

Le programme de la soirée présentait un équilibre soigneusement dosé entre pièces courtes et divertissantes et pièces plus longues, pièces connues (Première Suite de Carmen de George Bizet) et découvertes, pièces reliées aux événements du moment (Citius, altius, fortius! de Maxime Goulet accompagnée d’un montage d’images d’athlètes olympiques canadiens aux Jeux olympiques de Paris) ou à la thématique choisie de la danse (Danse villageoise de Claude Champagne, extraits de Fancy Free de Leonard Bernstein, la Juba extraite de la Symphonie no 3 de Florence Price).

Comme pièce de résistance, l’OM a repris la Symphonique gaélique d’Amy Beach qu’il avait interprétée à la Maison symphonique le 3 février dernier et qui faisait également partie du programme d’un des deux concerts présentés par l’orchestre au Domaine Forget à la fin juillet. C’est dire que l’orchestre possède bien cette œuvre aux grands gestes mélodiques et à l’élan emporté. La sonorisation d’esthétique pop comportant trop de réverbération ne pouvait malheureusement rendre justice à la sonorité de Yukari Cousineau dans son solo du troisième mouvement (le violoncelle de Christopher Best et la clarinette basse de Martin Charpentier ont été moins affectés).

Une fois le programme annoncé complété est venu le temps des « surprises », la première étant la présence de l’invitée dont l’identitié avait été dévoilée la veille, Alexandra Stréliski. Yannick Nézet-Séguin et Alexandra Stréliski faisaient partie des trois artistes canadiens récompensés par un prix allemand Opus Klassik (le troisième étant Bruce Liu), générant l’idée d’une collaboration entre les deux. Ensemble, Stréliski et l’OM ont interprété deux pièces de la compositrice-interprète, Changing Winds et Umbra, arrrangées par Frédéric Bégin.

Alexandra Stréliski a interprété deux de ses pièces avec l'OM et Yannick Nézet-Séguin. (Photo : Denis Germain)
Alexandra Stréliski a interprété deux de ses pièces avec l’OM et Yannick Nézet-Séguin. (Photo : Denis Germain)

Changing Winds ne se prêtait pas optimalement à cette transposition en version pour piano et orchestre. Déjà complète dans sa version originale pour piano seul, elle n’est ni transformée ni bonifiée par l’ajout des couleurs orchestrales, peu recherchées par ailleurs, faisant de cet exercice une curiosité d’un soir. Le cas est un peu plus convaincant pour Umbra, tirée du plus récent album Neoromance et dont la version originale comporte des lignes de cordes.

La foule enthousiaste en réclamant plus, l’orchestre et Stréliski ont repris un succès d’une édition passée de ce grand rassemblement musical, A Fifth of Beethoven de Walter Murphy. Aussi intéressant ait-il été de voir Stréliski se démener au piano, l’expérience en restait malheureusement à cette unique dimension visuelle, car le piano était pour ainsi dire inaudible, alors que l’engagement musical de la pianiste était évident. Il faut dire que ça n’a empêché personne de se dandiner au rythme de l’orchestre.

La soirée s’est conclue par une invitation au public à taper des mains et à chanter sur une reprise d’extraits de Carmen.

Repu·e·s de musique, les auditeurs et auditrices de tous les âges ont quitté le site dans la bonne humeur.

Prolongement du contrat de Yannick Nézet-Séguin au Met

La journée même de ce concert, un des autres ports d’attache de Yannick Nézet-Séguin, le Metropolitan Opera de New York, a annoncé avoir prolongé son contrat jusqu’en 2030. Nézet-Séguin y dirigera entre autres une nouvelle production du Ring de Wagner, dont la mise en scène a été confiée à Yuvel Sharon et pour laquelle la magnifique soprano norvégienne Lise Davidsen chantera Brünnhilde. Parmi les autres productions dans les cartons pour la poursuite de son mandat se trouvent The Highlands de Carlos Simon, El Ultimo Sueno de Frida y Diego de Gabriela Lena Frank et Lincoln in the Bardo de Missy Mazzoli, ainsi qu’une nouvelle mise en scène des Nozze di Figaro par Robert Carsen.

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Béatrice Cadrin
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