
Depuis sa fondation en 2013, l’Orchestre de l’Agora a comme mission déclarée d’utiliser la musique comme outil de changement social durable. Son Gala de la Terre, événement bi-annuel qui en est à sa troisième édition (la première s’était déroulée en ligne durant la pandémie), s’inscrit dans cette mission en remettant tous les revenus de billetterie à trois organismes impliqués dans la défense environnementale, grâce aux partenaires artistiques du projet Canimex et le Conseil des arts du Canada.
Lors de la dernière édition, 255 000 $ avaient pu être remis aux organismes UNICEF Canada, Conservation de la nature Canada et Sierra Club Canada. Cette année, ce sont la WWF, Sierra Club Canada et le GREMM (Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins) qui recevront les argents récoltées.
Nicolas Ellis et la compositrice Claudie Bertounesque, à qui l’orchestre a commandé une oeuvre pour le gala, ont pu découvrir de près les activités du GREMM puisqu’ils ont suivi l’équipe durant leurs tâches au cours d’une journée qui comprenait une sortie sur le fleuve afin de recenser la population des bélugas. Bertounesque a pu capter ses propres échantillons de chants de bélugas, qui ont été complétés par la banque d’enregistrements du GREMM à laquelle elle a eu accès. À partir de tous ces échantillons, Bertounesque a créé une bande électroacoustique qu’elle a intégrée à sa composition Le Choeur des bélugas qui sera créée par l’orchestre et 75 Petits Chanteurs du Mont-Royal lors du concert gala.
Pour Ellis et l’orchestre, l’objectif de cette démarche est avant tout de célébrer la beauté du territoire québécois et ce qui le rend unique. C’est pourquoi ils ont également invité la poétesse innue Natasha Kanapé Fontaine à réciter de ses poèmes inédits, spécialement écrits pour l’occasion.
La soprano innue Élisabeth St-Gelais, récipiendaire de nombreux prix dont le Prix d’Europe 2023, sera également de la partie. La chanteuse a jeté son dévolu sur les Wesendonck-Lieder, nommés du nom de l’autrice des poèmes mis en musique par Wagner, Mathilde Wesendonck.
La pièce de résistance du concert sera la Symphonie alpestre de Richard Strauss. L’oeuvre massive dépeignant une promenade dans un paysage alpin du lever du soleil à son coucher requiert plus de cent instrumentistes, dont huit cors (quatre doublant sur tubas ténors), quatre trompettes, quatre trombones, orgue, célesta, cloches à vache et machine à vent.
La récolte de dons est déjà en cours sur la page du Gala de la terre, où il est possible de faire une contribution séparément de l’achat de billets
Orchestre national de Bretagne
La carrière de Nicolas Ellis est par ailleurs en plein essor. Il est déjà retourné une première fois en Bretagne depuis l’annonce de sa nomination comme directeur musical de l’Orchestre national de Bretagne. Son contrat de quatre ans prévoit cinq séries de concerts la première année, dont une production de La Flûte enchantée à l’Opéra de Rennes, et neuf séries les années subséquentes. Le jeune chef est par ailleurs représenté par deux agences, Askonas Holst en Europe et l’agence new yorkais Dispeker Artist. Au cours de la prochain saison, il dirigera entre autres en Finlande, au Luxembourg et en Australie, tout en maintenant ses activités comme premier chef invité des Violons du Roy et directeur musical de l’Orchestre de l’Agora.
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