Présence incontournable dans Charlevoix, bien établi sur des terres s’élevant doucement au-dessus du fleuve St-Laurent, le Festival international de musique et de danse du Domaine Forget propose pour sa 46e saison un florilège de concerts de tous genres conçu pour faire vibrer l’âme des mélomanes connaisseurs comme celle des néophytes. Ce lieu à l’atmosphère unique offre aux visiteurs un bain de nature et d’émotions, l’un amplifiant l’autre. Dans les mots de Mathieu Lussier, directeur artistique : « Pour ressentir le plein potentiel d’émotion des arts vivants, il faut vivre ça de proche, de façon presque immersive, que ce soit par l’intimité ou la force de la musique, par l’émotion des corps dansants sur scène, ou simplement par le cadre enchanteur du site. »
C’est donc à une programmation couvrant plus de trois siècles d’œuvres captivantes et combinant la puissance de l’orchestre symphonique, le plaisir du jazz, de la danse et des spectacles fusionnant différents styles, ainsi que l’effervescence des rencontres musicales avec des artistes du monde entier qu’est convié le public de partout.
Vos orchestres préférés
Fidèles collaborateurs du Festival, Les Violons du Roy et leur directeur musical Jonathan Cohen donnent le coup d’envoi le 29 juin avec un concert combinant succès classique et curiosité. Ce sera en effet l’occasion d’entendre le directeur artistique du festival Mathieu Lussier qui se joindra à Lola Descours dans un Concerto pour deux bassons de Vanhal, une combinaison rare. En deuxième partie, Les Violons du Roy, reconnus pour leurs interprétations enlevantes finement ciselées, se lanceront dans la Septième symphonie de Beethoven, qualifiée d’apothéose de la danse par nul autre que Richard Wagner.
Les Violons du Roy clôtureront également le festival, rejoints sur scène par les membres de l’ensemble à vent Pentaèdre et les stagiaires de l’Académie du Domaine Forget pour une finale éclatante sous la direction des chefs Mathieu Lussier, Jean-Marie Zeitouni et Nicolas Ellis.
Entre ces deux dates, le Festival et le Domaine déploieront tous leurs charmes pour séduire les yeux et les oreilles avec de multiples occasions de vivre des expériences musicales mémorables.
Fort de ses quarante saisons, l’orchestre de chambre I Musici présentera sous la direction de son nouveau directeur musical Jean-François Rivest un programme combinant Mozart et Chostakovitch. Ce sera une rare occasion d’entendre l’unique Concerto pour piano et trompette du compositeur russe, mettant en vedette l’exceptionnel pianiste Benedetto Lupo et le trompettiste Stéphane Beaulac.
L’Orchestre Métropolitain, un autre favori des festivaliers, présentera deux concerts sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Le soliste invité du premier concert ne sera nul autre que l’altiste français Antoine Tamestit, dont les prestations ne manquent jamais de surprendre et d’impressionner. Il interprétera le lyrique Concerto pour alto de William Walton, un des grands concertos pour cet instrument. Après la pause, Yannick Nézet-Séguin et l’OM joueront la Symphonie gaélique d’Amy Beach, une œuvre dramatique et puissante aux lignes mélodiques exaltantes créée en 1896.
Le lendemain, l’orchestre accueillera un autre soliste de classe internationale bien connu des publics québécois, le toujours stupéfiant Marc-André Hamelin, pour le Concerto pour piano no 2 de Liszt. L’autre partie du programme est consacrée à Brahms, avec son Ouverture pour une fête académique et la Quatrième symphonie.
Toujours du côté des orchestres invités, le nouveau chef de l’OSQ, Clemens Schuldt, fera ses débuts au Festival en compagnie de son orchestre et de la soprano Marie-Eve Munger. Le programme comporte entre autres deux grandes œuvres de Richard Strauss, composées à deux époques de sa vie : le poème symphonique Tod und Verklärung (Mort et transfiguration) est une œuvre de jeunesse, tandis que les émouvants Quatre derniers lieder correspondent au chant du cygne du compositeur, alors âgé de 85 ans.
Laissez-vous porter!
Dans la série « Laissez-vous porter », des artistes de renom d’ici et d’ailleurs monteront sur la scène, seul.e.s ou en combinaisons diverses, pour le plaisir des mélomanes. On pourra y découvrir et redécouvrir des noms tels que Mihaela Martin, violon, Stéphanie-Marie Degand, violon, Adrien La Marca, alto, Marc Coppey, violoncelle, Charles Richard-Hamelin, piano et Shai Wosner, piano.
La série débute le 5 juillet avec une journée entièrement dédiée à la guitare, au cours de laquelle seront présentés deux concerts à ne pas manquer. René Izquierdo et Judiçaël Perroy prendront la scène chacun leur tour lors d’un concert à 16 h, alors qu’en soirée, le remarquable guitariste franco-espagnol Thibaut Garcia nous offre une rare visite. Les meilleurs luthiers seront également présents sur le site, faisant de cette journée une réelle plongée dans le monde de la guitare et de sa fabrication.
Le 19 juillet, un concert de musique de chambre intitulé « American Landscape » nous propose de découvrir des œuvres de Florence Price, William Grant Still et George Gershwin ainsi que le Quintette pour piano et cordes d’Arthur Foote. Ces œuvres aux accents tantôt romantiques, tantôt folkloriques seront interprétées par des ensembles à géométre variable, formés par les violonistes Rachel Barton Pine, David Gillham et Violaine Melançon, les altistes Miguel da Silva et Isaac Chalk, les violoncellistes Paul Marleyn et Philippe Muller et les pianistes Meagan Milatz et Chiharu Iinuma. Enfin, le contrebassiste Nicholas Walker présentera en première canadienne sa séduisante sonate pour contrebasse et piano.
Deux jours plus tard, Kerson Leong, jeune virtuose au jeu sobre et concentré, entreprendra le défi de jouer toutes les Sonates et Partitas pour violon seul de Johann Sebastian Bach en un seul après-midi, soit une première partie à 13 h et une seconde à 16 h.
La série se poursuit ensuite avec le retour attendu du pianiste ukrainien Illia Ovcharenko qui revient nous émouvoir avec son programme « Musique pour la paix », comportant des pièces de Bortkiewicz, Chopin, Liatoshinski et Rachmaninov.
Plus tard au mois d’août, soit le 11, c’est au tour de l’ensemble Constantinople d’envoûter son public en le plongeant dans une atmosphère spirituelle grâce à un programme mettant en conversation les musiques de Bach et la poésie persane d’Omar Khayyam, chantée par la soprano Hana Blažíková.
Prélude à l’été
Les impatients n’auront pas à attendre le cœur battant de l’été pour goûter l’ambiance du festival! Dès le début juin, les lieux seront animés d’une série de six concerts, dont l’événement inaugural aura lieu le 7 juin avec « Paysages sonores », un programme de musique de chambre pour cordes réunissant les violonistes David Alberman et Pablo Hernán Benedí, les altistes Steven Dann et Rosalind Ventris et le violoncelliste Anssi Karttunen.
Le 8 juin, ce sont les cuivres qui seront à l’honneur dans un programme intitulé « Éclats sonores », tandis que les bois auront également leur vitrine le 21 juin dans « Solstice ». On rend aussi Hommage à Fauré (22 juin) à l’occasion du centenaire de sa mort, en compagnie de l’incontournable pianiste Louis Lortie, sans oublier les concerts « Rêveries d’été » (14 juin) et « La France en images » (28 juin).
L’été invite à la détente, et on ne demande pas mieux que de se laisser porter – devant une telle offre, il suffit de saisir l’occasion!
Cet article a été commandité par le Domaine Forget de Charlevoix.
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