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COMMUNAUTÉ MUSICALE | Josquin des Prés: un anniversaire avec le SMAM

Par François Filiatrault le 27 septembre 2021

Le Studio de musique ancienne de Montréal. (Photo: Katya Konioukhova)
Le Studio de musique ancienne de Montréal. (Photo: Katya Konioukhova)

Un message du Studio de musique ancienne de Montréal

Il y a 500 ans, le 27 août 1521, à Condé-sur-l’Escaut, s’éteignait Josquin des Prés, un des plus grands noms de l’histoire de la musique. Le Studio de musique ancienne de Montréal ne pouvait manquer de lui rendre hommage, ce qu’il fera avec Josquin 500, le premier concert de sa nouvelle saison, le dimanche 3 octobre à 16 h, à l’église Saint-Léon de Westmount, sous la direction d’Andrew McAnerney. Au programme, six motets et la Missa L’Homme armé sexti toni. 

 Malgré son importance et son renom, les différentes étapes de la vie de Josquin sont difficiles à établir avec certitude. Né vers 1440 quelque part en Picardie, dans le nord de la France, il aurait d’abord chanté, de 1459 à 1472 environ, au dôme de Milan, avant de faire partie en 1474 de la chapelle de Galeazzo Maria Sforza, duc de Milan, puis, deux ans plus tard, de celle de son frère, le cardinal Ascanio Sforza.

DÉTAILS ET BILLETS

 Mais certains estiment qu’il serait né plutôt vers 1455 et qu’il fut rattaché à partir de 1476 à la Chapelle de René d’Anjou, à Aix-en-Provence, avant de passer au service de Louis XI à Tours, où il aurait pu rencontrer Johannes Ockeghem. Ce n’est qu’en 1484 qu’il aurait gagné l’Italie, où il fera une bonne partie de sa carrière, d’abord protégé par le cardinal Sforza, avant d’entrer, en 1486 ou 1489, et jusqu’en 1495, à la Chapelle pontificale. Puis, après avoir perdu sa trace, on le retrouve en 1503 à la Cour d’Hercule d’Este, duc de Ferrare, qui entretient une des chapelles les plus riches de la Péninsule. Le musicien cependant ne demeure pas plus de deux ans à Ferrare, bientôt au prise avec une épidémie de peste, et, au printemps 1504 il regagne le Nord pour terminer ses jours comme chanoine et prévôt de la collégiale Notre-Dame de Condé, dont il dirigera la musique jusqu’à la fin de ses jours, tout en jouissant d’une renommée toujours grandissante.

 

Josquin des Prés

 En grande partie grâce à l’invention de l’imprimerie musicale à l’aube du XVIe siècle, ses œuvres se répandent bientôt dans toute l’Europe. Il nous reste de lui une production remarquablement abondante, consistant en une centaine de motets, une vingtaine de messes et quelque 75 morceaux profanes, le tout conservé en manuscrits et publié surtout dans des recueils collectifs. Surnommé « Prince de la musique », il apparaît au théoricien suisse Heinrich Glaréan comme le « Virgile de la musique », Johannes Otto, éditeur à Nuremberg, voit dans ses compositions la preuve que la musique avait égalé et même surpassé la puissance descriptive et expressive de la peinture, tandis que Cosimo Bartoli, dans ses Raggionemente accademici de 1567, le compare à Michel-Ange. Et Luther n’est pas en reste, qui confie à un ami : « Josquin est le maître des notes. Les musiciens font ce qu’ils peuvent avec les notes, Josquin, lui, en fait ce qu’il veut. »

 Au-delà de son maniement souverain des procédés contrapuntiques les plus complexes, hérités de ses prédécesseurs, il introduisit dans l’art des sons une expression nouvelle, visant à traduire le sens des textes chantés. Chez lui, la souplesse mélodique, l’habile mélange de l’homophonie à l’italienne et du contrepoint, la plénitude harmonique, les jeux de texture et l’individualisation de chaque composition réalisent sur le plan sonore les idéaux humanistes de la Renaissance. Ainsi le texte prend graduellement plus d’importance et la musique s’efforce d’en souligner le sens en illustrant certains mots au moyen de divers types d’images musicales. De tout cela, Bach fera son miel quelque 200 ans plus tard.

 On a parfois évoqué, face au style de Josquin, des idées de tristesse, de mélancolie ou de grandeur désabusée; on a aussi vanté sa discipline et son souci de perfection. Quoi qu’il en soit, il apparaît comme la clé de voûte de la grande école franco-flamande : il rassemble tous les courants qui le précèdent et, à sa suite, tout procédera de son exemple.

DÉTAILS ET BILLETS

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