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GALA DES PRIX OPUS | Au 27e gala des Prix Opus, une grande variété de lauréats et un hommage incontournable

Par Éric Champagne le 5 février 2024

Le 26e gala des Prix Opus aura lieu le 5 février 2023 à la Salle Bourgie (Photo: courtoisie du CQM)

Les artistes de la musique de concert ont été célébrés par la remise des Prix Opus du Conseil québécois de la musique, dont le gala s’est tenu ce 4 février à la Salle Bourgie. Plusieurs artistes se sont démarqués en récoltant plus d’un prix, alors même que l’ensemble des prix remis soulignait la diversité et la grande vivacité de la scène musicale québécoise.

Un triplé et plusieurs doublés

Parmi les grands gagnants, le Quatuor Molinari peut s’enorgueillir de trois prix : en plus du prix Concert de l’année – musiques moderne, contemporaine pour Le Quatuor selon Berio, le quatuor et son partenaire musical, le hautboïste Vincent Boilard, ont reçu le prix Album de l’année – musiques moderne et contemporaine pour Lumières nordiques, alors que la fondatrice du quatuor, Olga Ranzenhofer, remporte le prix de la Directrice artistique. Ces récompenses multiples soulignent l’engagement profond et original du quatuor dans la musique des XXe et XXIe siècles.

Katia Makdissi-Warren. (Photo : Jérôme Bertrand)
Katia Makdissi-Warren. compositrice de l’année. (Photo : Jérôme Bertrand)

Toujours dans la musique contemporaine, le parcours kaléidoscopique et interculturel de Katia Makdissi-Warren lui a valu le prix de la Compositrice de l’année, et le concert Transcestral de son ensemble Oktoecho a reçu le prix du Concert de l’année en musique du monde. Après l’année Hommage que la Société de musique contemporaine du Québec lui avait récemment dédiée, on peut dire que c’est la consécration pour cette artiste unique dans notre paysage musical.

Un autre doublé notable est revenu à Stick & Bow, un duo formé de Krystina Marcoux au marimba et de Juan Sebastian Delgado au violoncelle. Ils ont remporté les prix d’Interprète de l’année et du Rayonnement à l’étranger. Il faut dire que ce duo dynamique est certes un ensemble jeune (à peine quelques années d’existences), mais il se démarque déjà par la variété de ses propositions et par le dynamisme de ses réalisations.

Finalement, Les Violons du Roy remportent le concert de l’année dans deux catégories : Musique baroque (Alcina de Handel : l’enchantement) ainsi que Répertoire multiple (Antoine Tamestit : Bach, Chostakovitch et Stradivarius). Ces deux distinctions célèbrent la grande souplesse de cet ensemble à aborder des répertoires divers, toujours avec justesse.

Le Prix Hommage a été remis à Isolde Lagacé pour son travail infatigable durant ses années à la tête de la salle Bourgie. (Photo : Pierre-Étienne Bergeron)
Le Prix Hommage a été remis à Isolde Lagacé pour son travail infatigable durant ses années à la tête de la salle Bourgie. (Photo : Pierre-Étienne Bergeron)

Un hommage bien mérité

Le Prix Hommage de cette année a été décerné à Isolde Lagacé pour couronner l’ensemble d’une carrière consacrée à la musique, à son partage et à sa diffusion. Elle a d’ailleurs souligné le plaisir de recevoir ce prix au cœur de la Salle Bourgie, lieu qu’elle a dirigé dès son ouverture et qu’elle a fait rayonner tant chez les artistes qu’auprès du grand public, ici comme ailleurs.

Des témoignages sincères et touchants – notamment d’Olivier Godin et de Caroline Louis, ses successeurs à la direction de la Salle Bourgie, mais aussi d’Alexandre Tharaud et de Geneviève Soly, sa sœur jumelle – ont accompagné la remise de ce prix. Une capsule vidéo tournée par La fabrique culturelle à la résidence d’Isolde Lagacé aux Éboulements permettait d’en apprendre plus sur la récipiendaire.

Des lauréats majeurs

La grande qualité des finalistes était indiscutable, et choisir des lauréats dans le lot n’a pas dû être toujours facile pour les membres des jurys.

Marc Boucher, une des forces derrière l’immense enregistrement de l’intégrale des mélodies de Massenet en treize CDs. (Photo : courtoisie)

La monumentale entreprise discographique qui mena à l’intégrale des mélodies pour voix et piano de Jules Massenet (treize CDs!!!), une initiative de Jacques Hétu et de Marc Boucher, a été louangée Album de l’année en musique romantique. Du côté de l’Album baroque, c’est le travail remarquable d’Elinor Frey qui est encensé pour ses enregistrements de la musique de chambre de Jean Baur.

La musique actuelle a damé le pion à l’électroacoustique, Joane Hétu et l’Ensemble SuperMusique ayant reçu la récompense pour le Concert de l’année (Elle a son mot à dire), et la compositrice Danielle Palardy Roger celle pour la Création de l’année (Le Fil d’Ariane). Au Diable Vert de René Lussier est nommé Album de l’année dans cette catégorie.

En jazz, une cuvée toute féminine regroupe Marianne Trudel pour le Concert de l’année (Marianne Trudel, piano solo : « La musique et la vie ») et Gentiane MG pour l’Album de l’année (Walls Made of Glass).

En musique traditionnelle québécoise, les honneurs du Concert de l’année vont à Bon Débarras pour Repères et à Laura Risk, Nicholas Williams et Rachel Aucoin pour l’album Traverse. L’album Home du groupe Les Arrivants s’est distingué du côté des musiques du monde.

Le musicologue Jean-Jacques Nattiez remporte le prix du Livre de l’année pour La musique qui vient du froid. Arts, chants et danses des Inuit, tandis que l’Orchestre symphonique de Montréal est célébré pour sa production jeune public OSMose.

La pianiste Meagan Milatz, Découverte de l'année des 27e Prix Opus (Photo : Steve Gerrard)
La pianiste Meagan Milatz, Découverte de l’année des 27e Prix Opus (Photo : Steve Gerrard)

Prix spéciaux

Pour les prix spéciaux, sans finalistes annoncé.e.s, il faut souligner la découverte de l’année, trophée remis à la pianiste Meagan Milatz. L’Ensemble Caprice remporte le prix Montréal- Inclusion et Diversité, tandis que le Festival d’opéra de Québec est célébré du côté de la capitale pour le succès de sa 12e édition. Pour le prix Opus Régions, c’est l’Orchestre symphonique de Drummondville qui se voit récompenser pour son programme original Illumine la nuit : la symphonie illustrée.

Les régions sont aussi à l’honneur du côté des diffuseurs, alors que Maximum 90, de Carleton, est célébré comme diffuseur pluridisciplinaire et le Festival de Lanaudière comme diffuseur spécialisé. Également dans Lanaudière, la Société musicale Fernand-Lindsay – Opus 130 a reçu une reconnaissance importante en tant que co-producteur avec le Centre culturel Desjardins de Joliette du Concert de l’année, le récital de piano Les notes lumineuses donné par Bruce Liu.

Nous revenons à Montréal pour l’événement musical de l’année, décerné au Groupe Le Vivier pour La Semaine du Neuf · Hommage à Claude Vivier.

L'ensemble collectif9 a ajouté au plaisir par ses prestations musicales sur scène. (Photo : Danylo Bobyk)
L’ensemble collectif9 a ajouté au plaisir par ses prestations musicales sur scène. (Photo : Danylo Bobyk)

Habillage musical apprécié

La musique était non seulement récompensée, mais elle était présente aussi, la bonne idée de cette année ayant été d’ajouter un habillage musical live sur scène. L’ensemble Collectif 9, en tant que band du gala, a offert une prestation musicale éloquente en ouverture et en clôture de l’événement en plus d’accompagner les déplacements des lauréats. Serhiy Salov et le Masmoudi Quartette ont aussi participé à la fête avec grand art.

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Éric Champagne
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