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CRITIQUE | Le pouvoir expressif des cordes avec I Musici

Par Béatrice Cadrin le 19 janvier 2024

I Musici à la Salle Pierre-Mercure le 18 janvier 2024. (Photo : I Musici)
I Musici à la Salle Pierre-Mercure le 18 janvier 2024. (Photo : I Musici)

Force, lyrisme et énergie : c’est ce que promettait l’ensemble I Musici avec son concert Quintessence, le cinquième de sa quarantième saison, qui était présenté à la Salle Pierre-Mercure hier soir. Promesse tenue, grâce à un programme constitué de Strauss, Beethoven et Brahms.

Le répertoire misait sur le pouvoir expressif des cordes, couvrant une vaste palette d’émotions. La tendresse, l’anxiété, la hargne, le suspense, l’épanchement passionné étaient tous au rendez-vous, transportant un auditoire clairement conquis.

La transcription de pièces prévues pour quatuor, quintette ou sextuor à cordes pose certains défis, dont celui, évident, de devoir jouer à plusieurs des parties écrites pour une seule personne. Les musiciens d’I Musici s’en sont acquitté honorablement, les nombreux moments de perfection compensant les occasionnels accrocs. Les voix intérieures – les deuxièmes violons et les altos, dont le nombre était augmenté jusqu’à six – méritent une mention particulière à ce point de vue pour une fusion et une cohésion de timbre remarquables. Dans Brahms, les deux parties d’alto étaient en communion palpable.

Un autre défi posé par ce genre de transcription est tout simplement le fait de devoir diriger des oeuvres qui, dans leur formation d’origine, fonctionnent très bien sans chef. Jean-François Rivest est un chef charismatique et efficace dans n’importe quel contexte, et le fait qu’il soit lui-même violoniste doit contribuer à ce qu’il aborde ces pièces avec une perception aiguisée du langage qu’il leur est propre. Dans le Brahms en particulier, la gestuelle occupait un espace ample qui se répercutait sur la sonorité de l’ensemble.

À l’autre extrême, le chef ayant préparé l’auditoire au langage audacieux de la Grande fugue de Beethoven, il aurait été intéressant de profiter des forces multipliées offertes par l’ensemble élargi pour pousser encore plus loin la rugosité des attaques et l’âpreté du son.

Pour son prochain concert ayant lieu le 22 février, I Musici invite Marie-Nicole Lemieux dans un programme tout Bach alternant pièces instrumentales et cantates.

 

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Béatrice Cadrin
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