Le comédien, chroniqueur et mélomane Edgar Fruitier a été reconnu coupable d’attentat à la pudeur sur un adolescent au palais de justice de Longueuil, ce matin.
Les attouchements sexuels, survenus à trois reprises, se sont déroulés dans les années 70. La victime, dont l’identité demeure confidentielle en raison d’une ordonnance de cour, était âgée de 16 à 18 ans au moment des faits. L’homme, un ancien voisin d’Edgar Fruitier, est aujourd’hui âgé de 61 ans.
En 1974, Edgar Fruitier a offert un emploi d’été dans un théâtre de l’Estrie à l’adolescent et il a gagné sa confiance. Il lui a alors offert de séjourner à son chalet et c’est lorsqu’ils préparaient le souper qu’Edgar Fruitier s’est livré à des attouchements sexuels. L’adolescent a alors quitté les lieux. En 1975, un événement similaire se produit, et une troisième fois, dans le studio d’enregistrement d’Edgar Fruitier, après que ce dernier ait acheté pour 1500 $ d’équipement audiovisuel au jeune homme. Edgar Fruitier a alors touché le sexe de la victime par-dessus ses vêtements.
Les accusations avaient d’abord été portées en 2018.
Bien que le terme « attentat à la pudeur » n’apparaisse plus sous cette formulation dans le Code criminel, il concerne aujourd’hui des infractions à matière sexuelle qui impliquent des personnes mineures. Le cas a donc été jugé selon le Code de l’époque, tel que le prescrit la justice.
La victime s’est déclarée soulagée et a ajouté qu’elle encourageait les victimes d’agressions passées à porter plainte.
Grand mélomane, Edgar Fruitier possède une importante collection de disques de musique classique et il a prêté son nom à la série de coffrets « Les grands classiques d’Edgar », qui ont permis à de nombreuses personnes de s’initier aux œuvres les plus connues du répertoire classique. Il a également été la vedette des pièces de théâtre Edgar et ses fantômes, I et II. Ces deux pièces le mettaient en scène en compagnie de grands compositeurs. La première version avait connu un grand succès, mais la seconde, Edgar et ses fantômes II, bien qu’elle fut excellente, n’a pas donné lieu à des représentations supplémentaires.
On connaîtra la sentence d’Edgar Fruitier, maintenant âgé de 90 ans, en octobre prochain.
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