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NOUVELLE | Le pianiste américain Nicholas Angelich décède à 51 ans

Nicholas Angelich, pianiste. (1970-2022) Photo: courtoisie de l'Orchestre Métropolitain.
Nicholas Angelich, pianiste. (1970-2022) Photo: courtoisie de l’Orchestre Métropolitain.

Alors que Radu Lupu vient de nous quitter, nous apprenons avec tristesse que le pianiste américain de réputation internationale Nicholas Angelich est décédé aujourd’hui à l’âge de 51 ans, d’une maladie respiratoire.

Né aux États-Unis, il a notamment étudié au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avec Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Béroff, et plus tard, il fut aussi l’élève de Leon Fleischer et de Maria João Pires. 

La nouvelle de son décès a été confirmée un peu plus tôt aujourd’hui par son agence artistique.

 

Au cours de sa carrière, il a joué sous la direction de nombreux grands chefs tels que Charles Dutoit, Louis Langrée, Kurt Masur et Valery Gergiev. Sa discographie, assez abondante, incluait, entre autres, les Variations Goldberg (Virgin Classics), et plusieurs enregistrements de Brahms, dont les deux concertos.

Nicholas Angelich était le soliste en résidence de la saison 2021-2022 de l’Orchestre Métropolitain.

Il avait joué à Montréal avec l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, pour le concert inaugural de la saison 2018-2019, livrant une prestation impressionnante du Concerto no 4 de Rachmaninov, que j’avais fort appréciée.

 

Nicholas Angelich avec l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, 5 octobre 2018. (Crédit: François Goupil)

J’écrivais alors, dans une critique:

« Le pianiste Nicholas Angelich joue le Concerto no 4 de Rachmaninov avec une éloquence simple qui force l’admiration. S’il joue avec un certain détachement, il impressionne par sa capacité à produire une sonorité claire et franche qui se détache clairement de l’orchestre même dans les nuances les plus douces. Son jeu est posé, naturel, sans artifices ni sentimentalité, faisant preuve de sobriété dans l’usage de la pédale et doté d’une puissance sans dureté, bien ancrée dans son physique de géant calme. S’il est devenu cliché, en parlant des pianistes, de dire que tout pour eux a l’air facile, si quelqu’un incarne cette affirmation, c’est bien Nicholas Angelich. Il en impose tellement sans faire d’efforts que l’on peut difficilement porter attention à autre chose qu’à lui. En ce sens, il vole la vedette à l’orchestre sans le vouloir, simplement par l’intelligence sans prétention de son approche pianistique. »

Cette saison, il devait revenir à l’Orchestre Métropolitain le 29 avril pour jouer le Concerto no 5 de Beethoven. Il sera remplacé par le britannique Paul Lewis. Il était également le soliste d’un programme Rachmaninov en deux concerts prévu en juin à l’OM. Pour l’instant, l’artiste qui le remplacera pour ces deux concerts n’a pas encore été annoncé. D’autre part, il devait également donner un récital de musique de chambre avec des musiciens de l’OM le 22 avril à la salle Bourgie. Il sera remplacé par David Jalbert.

Toutes nos condoléances aux proches de Nicholas Angelich, un pianiste d’exception parti bien trop tôt.

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