Pianiste, musicologue et entrepreneur dans l’âme, Viktor Lazarov est l’invité cette semaine des Mélodînes, série de concerts de Pro Musica dédiée aux musiciens de la relève et dont la marraine est toujours Françoise Davoine. Comme chez Ludwig van Montréal, on aime particulièrement faire découvrir de nouveaux pianistes, c’est l’occasion idéale de vous présenter Viktor Lazarov.
Le pianiste
Initié enfant à la musique par ses parents, eux-mêmes musiciens (son père est compositeur et sa mère, pianiste), Viktor, né à Belgrade, en ex-Yougoslavie, est arrivé au Canada avec sa famille à quatre ans.
Détenteur d’un baccalauréat en interprétation de l’Université de la Caroline du Sud, d’une maîtrise et d’un diplôme supérieur en interprétation de l’École de musique Schulich de l’Université McGill, il a choisi de dédier son récital des Mélodînes à la musique slave, et surtout des Balkans.
Au programme du récital, poétiquement intitulé « Vent d’est : le mystère des musiques slaves », on retrouve d’ailleurs une œuvre de son père, Miodrag Lazarov Pashu, Variations Sakura, dont il fera la création.
« Mon père écrit dans un style plutôt minimaliste, et la Variations Sakura sont basées sur un thème japonais », explique Viktor Lazarov, qui ajoute que la musique des Balkans a un côté « très enjoué, avec un certain sens de l’humour, une énergie et une joie de vivre omniprésentes, beaucoup de lyrisme. C’est une musique très expressive qui peut aussi contenir pas mal de tristesse, mais malgré les côtés dramatiques, il y a toujours un certain sens de l’humour quelque part, et évidemment, un rythme assez caractéristique. »
Au même programme figurent Danses et interludes, d’Ana Sokolović, Sept danses des Balkans, de Marko Tajčević, compositeur serbe, et deux Études-tableaux de Rachmaninov, no 3 op. 33 et no 5 op. 39.
Le concert a été enregistré en février à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Il sera disponible en webdiffusion dès demain matin, 25 avril, jusqu’au 9 mai, minuit.
Le musicologue
Présentement candidat au doctorat en musicologie à l’Université de Montréal, il remportait récemment le prix Opus de l’article de l’année pour son article intitulé « De l’intention musicale au jeu instrumental. Développement d’un protocole de recherche pour l’analyse qualitative et quantitative de trois styles d’interprétation d’une œuvre de J.-S. Bach au piano » écrit en collaboration avec Simon Rennetto et Caroline Traube, publié dans la Revue musicale de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique.
Comme l’indique son résumé, cet article présente « les résultats d’une étude pilote visant à caractériser trois styles d’interprétation différents de la musique de J.-S. Bach dans le contexte d’un processus de recherche-création » et correspond au sujet de recherche du doctorat du pianiste, qui porte sur les enjeux stylistique et l’interprétation dans l’enseignement du répertoire baroque.
L’entrepreneur en devenir
En 2018, Viktor Lazarov faisait partie de la cohorte des jeunes musiciens ayant suivi la Formation Fondation Père-Lindsay. Dans le cadre de cette formation, chaque étudiant doit présenter un projet de carrière, et le pianiste a reçu la Bourse de formation Fondation Père-Lindsay – Orford Musique de 2000 $ pour le meilleur projet de carrière.
Attiré par la gestion et l’entrepreneuriat, il travaille présentement à développer une plateforme pour aider les jeunes musiciens, en partenariat avec Entrepren’arts, et dont on connaîtra les détails à l’automne. À suivre!
Le récital « Vent d’Est: le mystère des musiques slaves » est présenté en webdiffusion du 25 avril au 9 mai 2021. BILLETS.