Un message de l’École de musique Schulich
Des étudiant·e·s en musique classique de 9 écoles du monde se retrouvent à Schulich pour faire de la musique de chambre.
Du 20 au 28 mai 2022, la musique de chambre prendra d’assaut l’École de musique Schulich dans le cadre du Festival de musique de chambre Jeux de chaises, un événement d’envergure tenu tous les deux ans à l’École. Pour cette quatrième édition, Schulich ouvrira ses portes à neuf ensembles de musique de chambre composés de professeur·e·s et d’étudiant·e·s de neuf écoles de musique de partout dans le monde, en plus d’invités spéciaux tels le clarinettiste James Campbell et l’altiste Neal Gripp. Tous les concerts et cours de maître sont gratuits, avec réservation à l’avance disponible pour certains événements.
Que réserve le Festival aux participant·e·s d’ici et d’ailleurs et au public? Quels sont les avantages pour les jeunes qui y prennent part? Stéphane Lemelin, directeur du département d’interprétation de l’École de musique Schulich et directeur artistique du Festival, répond à nos questions.
Neuf écoles, neuf pays, neuf jours intensifs de musique de chambre
Le propre du Festival de musique de chambre de Jeux de chaises est d’abord de permettre à de jeunes musicien·ne·s de niveau universitaire des quatre coins du monde de plonger intensivement dans la musique de chambre en donnant des concerts, en explorant dans le cadre de lectures et en participant à des classes de maître. En plus des ensembles de musique de chambre de chaque établissement participant, de nouveaux ensembles éphémères seront formés en jumelant des étudiant·e·s et des professeur·e·s des différentes écoles le temps de quelques jours bien remplis.
Cette année, les étudiant·e·s proviendront de neuf établissements d’Australie, d’Autriche, de Finlande, de Norvège, de Singapour, de Suisse, du Royaume-Uni, des États-Unis et, évidemment, du Canada. « À chaque édition, les écoles qui ont déjà participé veulent revenir. C’est très gratifiant! Ces partenariats permettent de beaux échanges; c’est important pour le réseautage des jeunes et leur ouverture sur le monde. C’est aussi une vitrine extraordinaire sur la vie culturelle classique de haut niveau qu’il y a à Montréal. Ça la fait rayonner à l’international. »
Réseautage, éthique de travail… et plaisir!
D’où est venue l’idée de créer un festival consacré à la musique de chambre au sein d’un établissement d’enseignement de la musique? « Au départ, l’idée était de permettre à des étudiants de haut niveau de partager la scène avec des professionnels et d’apprendre en jouant à leurs côtés », explique Stéphane Lemelin. « L’objectif était également de créer des occasions de rencontres entre musiciens de cultures différentes. Lorsqu’on aspire à devenir musicien professionnel, les contacts et les relations qu’on développe avec les autres sont très importants. Apprendre à collaborer, concevoir et créer des projets avec d’autres musiciens, voilà l’idée de départ. »
La participation exige également une bonne discipline de travail. « C’est un peu la même formule que dans les festivals d’été professionnels : il y a deux ou trois répétitions, puis le concert a lieu. Il est donc primordial d’apprendre à bien se préparer. Pour les étudiants qui ont l’habitude d’avoir beaucoup d’espace pour maîtriser leur répertoire, c’est une leçon importante. Il faut arriver à la première rencontre et être prêt à jouer! Il faut également apprendre à réagir rapidement et à travailler avec des collègues qu’on ne connaît pas nécessairement. »
Concerts et cours de maîtres : une offre consistante pour le public
À toute heure du jour et du soir, et ce pendant toute la durée du Festival, des activités ouvertes au grand public se tiennent entre les murs de l’École de musique Schulich. Cher public, ne boudez pas votre plaisir : assistez aux événements de votre choix, aussi souvent que vous le souhaitez!
« Il y a une grande effervescence, et l’offre est généreuse », s’enthousiasme Stéphane Lemelin. « Les programmes de concerts sont copieux, et tout le monde est bienvenu, même si ce n’est que pour une partie du concert. On peut vivre son Festival à la carte et goûter à ce que l’on veut, selon son appétit, comme dans un buffet à volonté! Et tout est gratuit. »
Plusieurs formules sont proposées : les concerts en soirées (pour lesquels il est préférable de réserver son laissez-passer), les concerts marathons qui vont clore le Festival dans le hall d’entrée du pavillon de musique Elizabeth Wirth, avec verre de vin le vendredi soir et café le samedi en formule brunch, les cours de maître, etc.
Des moments magiques créés par les étudiant·e·s en musique classique
Une grande partie du plaisir qu’on prend à assister à des performances de musique de chambre découle du fait qu’on est témoin d’une conversation qui prend forme devant nous. « C’est un médium tellement interactif, un réel échange se crée entre les musiciens, et on assiste à une conversation très dynamique. Le récital solo met en valeur un musicien, l’orchestre met en valeur la cohésion d’un groupe mené par la vision d’un chef, et la musique de chambre, elle, est une conversation très démocratique, libre et spontanée entre un trio ou un quatuor de musiciens. Et les étudiants sont tellement heureux de jouer! Leur enthousiasme contagieux interpelle facilement le public. »
Un moment qui promet d’être unique? « Un ensemble interprétera La Nuit transfigurée de Schönberg le 24 mai à 23 h, dans le hall d’entrée du pavillon Wirth, un lieu doté de grandes fenêtres qui donnent sur la rue. Ça risque d’être magique d’assister à cette œuvre inspirée d’un poème sur la nuit, alors que la nuit nous enveloppe! »
Pour ne rien manquer de ce qu’on vous prépare dans le cadre du Festival de musique de chambre Jeux de chaises, inscrivez-vous à notre événement Facebook! De belles surprises vous y attendent.
Pour l’horaire complet du Festival, visitez le : bit.ly/jeuxdechaises22