Un message des Boréades
MOT DU DIRECTEUR MUSICAL DES BORÉADES, FRANCIS COLPRON
Une saison 2021-2022 normale ?
Nous l’espérons de tout cœur ! Pour vous compter parmi nous à quatre beaux concerts fort variés!
Deux plus étoffés : de magnifiques airs d’opéras de jeunesse de Mozart, sensuels et pleins d’expression, avec Marie-Eve Munger et l’orchestre des Boréades, et les quatre Messes brèves de Bach, pour soli, chœur et orchestre, avec le Chœur Saint-Laurent. Ces deux concerts seront dirigés par l’excellent Philippe Bourque, directeur musical de ce dernier, un chef avec lequel nous sommes toujours enchantés de collaborer.
À côté des géants Bach et Mozart, deux concerts plus intimes, mais non moins passionnants : avec flûte, violon et l’indispensable basse continue, un aperçu de la musique de chambre française au tournant du XVIIIe siècle, à laquelle nous redonnerons toute sa vivacité et sa délicatesse. Enfin, des duos de traversières époustouflants, pour lesquels j’ai le plaisir d’inviter ma collègue Alexa Raine-Wright à se joindre à moi.
Au plaisir !
FRANCIS COLPRON
DIRECTEUR ARTISTIQUE
CONCERTS DE LA SAISON 2021-2022
ARIAS ET OUVERTURES D’OPÉRAS DU JEUNE MOZART
Le 29 octobre, 19 h 30, Église Saint-Laurent – DÉTAILS ET BILLETS
MARIE-ÈVE MUNGER, SOPRANO
L’ORCHESTRE LES BORÉADES
DIRECTION PHILIPPE BOURQUE
Nul n’ignore aujourd’hui le génie étonnamment précoce de Mozart. Enfant, il écrit sonates et symphonies, et déjà il est irrésistiblement attiré par l’opéra. Dès que s’en présente l’occasion, il compose des œuvres scéniques, touchant à l’opéra bouffe dans La Finta semplice, au singspiel dans Bastien und Bastienne ainsi qu’à l’opera seria sur des sujets tirés de l’Antiquité, le grand genre par excellence, avec Ascanio in Alba, Lucio Silla ou Mitridate, re di Ponto. Partout, il montre une étonnante connaissance du bel canto et une palette expressive unique, qu’il enrobe dans des orchestrations somptueuses.
Les quatre Messes brèves de Bach
Le 27 novembre, 19 h 30, Église Saint-Jean-Baptiste DÉTAILS ET BILLET
SOLISTES, CHŒUR ET ORCHESTRE
AVEC LE CHŒUR SAINT-LAURENT
DIRECTION PHILIPPE BOURQUE
On ne connait pas la destination des quatre Messes brèves, ou Messes luthériennes, que Bach compose entre 1737 et 1748 environ. Selon l’usage, elles ne comprennent que le Kyrie et le Gloria, celui-ci divisé en cinq mouvements. Parce que Bach y reprend, les adaptant à la langue latine, des arias et des chœurs de cantates antérieures, certains les ont regardées de haut, oubliant que la monumentale Messe en si est elle aussi un « collage »… Quoi qu’il en soit, voici une occasion en or de découvrir ces œuvres magnifiques trop rarement entendues.
Percées dans le grave
Le 24 février, 19 h 30, Chapelle Saint-Louis DÉTAILS ET BILLETS
DUOS DE FLÛTE DE LA PÉRIODE CLASSIQUE
ŒUVRES DE W. F. BACH ET DE KUHLAU
ALEXA RAINE-WRIGHT ET FRANCIS COLPRON, TRAVERSIÈRES
La flûte traversière jouit au XVIIIe siècle d’une grande popularité, associée à son caractère intime et sensible. D’aucuns critiquent son manque de justesse et ses inégalités sonores, mais les compositeurs savent habilement tirer partie de ces « défauts »… Sa facture évolue sans cesse cependant, et on la munit de clés vers le milieu du siècle pour augmenter le volume et la clarté de ses notes graves, ce qui lui permettra de mieux tirer son épingle du jeu lorsqu’accompagnée. Les œuvres les plus ambitieuses qui lui sont alors réservées restent sans contredit les six Duos à deux flûtes sans basse de Wilhelm Friedemann Bach, étonnants par leur complexité et leur expression farouche, déjà romantique.
Jouvence pour un Roi fatigué
Le 10 avril, 15 h, salle de concert du Conservatoire DÉTAILS ET BILLETS
MUSIQUE DE CHAMBRE FRANÇAISE DU PREMIER XVIIIE SIÈCLE
ŒUVRES DE COUPERIN, MARAIS, HOTTETERRE, JACQUET DE LA GUERRE ET BOISMORTIER
En plus de sa propre gloire, Louis XIV eut trois passions : les femmes, les bâtiments et la musique. Au cours des quelque vingt-cinq dernières années de son interminable règne, les deux premières pâlirent, l’une à cause de l’esprit de dévotion imposé à la Cour par Mme de Maintenon, son épouse morganatique, l’autre à cause des importantes difficultés économiques qui affligeaient le royaume. La musique, qu’il a étudiée dans sa jeunesse, le réconforte cependant jusqu’à ses derniers jours. Il aime ses musiciens, s’entretient volontiers avec eux et les choisit avec soin : Couperin écrit pour lui ses Concerts royaux, Marais est son violiste préféré et il encourage Élisabeth Jacquet, enfant prodige, dès ses premières compositions…
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